La petite fille aux allumettes

4 étoiles
Vous pouvez aussi écouter ma chronique dans C’est Mercredi du 25 mars 2015.

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C’est l’histoire d’une petite orpheline qui est confiée à une horrible famille d’accueil, et qu’on oblige à aller vendre des allumettes dans la rue par moins dix degrés. Et croyez moi, la vente d’allumettes à l’unité, c’est un très mauvais business. Elle n’en vend pas une.

Elle tremble de froid et se dit qu’elle pourrait craquer une allumette et se réchauffer auprès de la flamme. L’allumette s’allume, et un monde merveilleux apparaît…

Et c’est là que les auteurs Julien Salvia, Ludovic-Alexandre Vidal et Anthony Michineau ont apporté tout un pan à la comédie musicale, pour transformer un conte d’une page et demie en un spectacle d’une heure trente. Avec une reine, un monstre et une voyante dingue, madame Olga (prononcer « Oulga »).

Le rôle titre est interprété en alternance par Lilly Caruso et Marlène Connan. J’ai rencontré cette dernière.

C’est Mercredi : Parle nous de ton personnage.
Marlène Connan : C’est un personnage difficile à jouer. Elle est petite et frêle et en même temps elle a beaucoup de tempérament. Dans le spectacle elle alterne des moments de froid, de souffrance avec d’autres très joyeux, très drôles, et il faut essayer à chaque fois de redescendre en énergie dans quelque chose de plus fragile, avant de repartir en force. Trouver une évolution qui soit juste, dans tout ça, ce n’est pas évident, mais c’est très intéressant pour une artiste.

Le pari est réussi pour Marlène Connan, toujours très juste dans son interprétation.

La musique est d’une grande maîtrise, les morceaux sont enchaînés de la première à la dernière minute. Une petite déception par rapport à l’orchestration, certes très riche et sans défaut, mais d’un classissisme qui ternit un peu la modernité du livret. Et puis il faut que le Théâtre du Palais Royal se dote d’un système son à la hauteur d’une telle comédie musicale. A l’heure où chacun peut avoir le « gros son » dans son canapé à la maison, le spectateur est en droit d’exiger au moins aussi bien d’une salle de spectacle. Et surtout les voix des chanteurs y perdent beaucoup de leurs nuances et de leur impact.

En tous cas une mise en scène très habile de David Rozen, qui en collaboration avec la scénographe Juliette Azzopardi, a su déjouer avec brio les difficultés d’une telle adaptation.

Un spectacle à voir absolument !


La petite fille aux allumettes
Théâtre du Palais-RoyalParis
Renseignements :
Jusqu’au 2 juin 2015

Publié dans Blog, Critiques Spectacles

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