Le Chat Botté au Lucernaire – Critique

Par Olivier Pierre-Noël

Vous pouvez aussi écouter ma chronique dans C’est Mercredi du 29 avril 2015.

L’Histoire

Le Lucernaire nous propose une toute nouvelle version du célèbre conte. Le Chat Botté est un conte ancestral dont la version la plus connue est celle de Charles Perrault, en 1695, sous le règne du roi Louis XIV.

C’est l’histoire d’un jeune meunier qui à la mort de son père se retrouve déshérité au profit de ses deux grands frères. Il se retrouve sans un sou, seul. Il n’a plus que son chat.

En l’occurrence, dans le spectacle, le chat est une chatte, un peu façon cat-woman. Et évidemment on est dans un conte, alors les chats parlent.

Et cette chatte, pour éviter de se faire manger par son maître, lui fait une proposition : elle fera tout pour transformer la vie su jeune meunier.

Et pour cela elle va utiliser, tenez-vous bien : la ruse, la dissimulation, le mensonge, l’usurpation d’identité, et même le meurtre de ce pauvre ogre qui n’a rien fait du tout, et qui se fait tout simplement tuer et voler son château.

A la fin le petit meunier est riche, heureux, et marié à la princesse, et il faut bien dire qu’il n’a rien mérité! Tout lui est tombé dessus grâce au chat, enfin à la chatte.

Bizarre, non ?

Elle est Chelou cette histoire

Alors là je dois vous avouer quelque chose. J’ai en moi un souvenir extraordinaire de ce conte : je l’avais adoré quand j’étais enfant. Mais en revanche je suis incapable de dire pourquoi je l’avais aimé. Et aujourd’hui, bien des années plus tard, j’aime toujours autant ce conte, et… je ne sais toujours pas pourquoi!

En l’occurrence l’adaptation et la mise en scène sont très fidèles à Perrault, à savoir qu’ils nous laissent totalement perplexes quand au sens de cette histoire.

Petite parenthèse : l’impact que certains contes ont sur nous est assez fascinant, sans trop qu’on sache fondamentalement pourquoi. Même si quelques psychanalystes ont tenté quelques interprétations parfois assez fantaisistes.

En conclusion

Mais c’est un très beau spectacle, avec une très intéressante mise en scène de Rébecca Stella et des très belles lumières de Mathieu Courtaillier. Je vous le conseille vivement.